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RIEN DE PLUS MAGNIFIQUE,TOUS COMME UN SEUL HOMME A L APPEL DE FEU SA MAJESTE HASSAN 2
La Marche verte a eu 33 ans
Les habitants de Smara se remémorent avec fierté ses souvenirs
Publié le : 06.11.2008 | 08h47
La Marche verte a eu 33 ans
Les habitants de Smara se remémorent avec fierté ses souvenirs
Publié le : 06.11.2008 | 08h47
Par : Abdallah Darkaoui
Cheikh Hassana Ould Sayed El Bachir (80 ans) se remémore avec fierté ses souvenirs à Smara, sa ville natale, où il a vécu depuis la période du colonialisme espagnol jusqu'à l'ère de renaissance que connaissent aujourd'hui les provinces du Sud, passant par les différentes phases cruciales du processus d'unification nationale incarné par la Marche Verte en 1975.
La décision de feu S.M. Hassan II d'organiser la Marche verte a été un moment crucial qui a sonné le glas de la présence espagnole au Sahara marocain et ouvert une ère de liberté aux Marocains sahraouis les faisant accéder à une vie digne dans le giron de la Patrie, a confié Cheikh Hassana à la MAP, lors d'un entretien réalisé à son domicile. L'octogénraire a orné un coin de son salon d'une photo de S.M. le Roi Mohammed VI et dans le coin opposé, il a accroché avec fierté une photo de feu S.M. Hassan II le décorant d'un wissam, en 1985 à Laâyoune, en compagnie d'autres compatriotes qui avaient accueilli avec enthousiasme la Marche Verte et qui étaient en tête des partisans de la marocanité de ces provinces.
Avec la sagesse des anciens, Cheikh Hassana affirme que l'attitude vis-à-vis de la Marche Verte ne devait souffrir d'aucune hésitation, rappelant que les tribus des Rguibat ont de tout temps fait allégeance aux Sultans marocains et que les tribus Tekna en étaient le bras militaire.
Pendant les années 70, l'Algérie et certains milieux hostiles ont tout fait pour créer des difficultés au Maroc à travers notamment leur implication directe dans l'enlèvement de certains habitants de Smara, pour les parquer dans les camps de Tindouf, outre les attaques armées et la dissémination de mines dans la région pendant plus de six ans jusqu'à la mise en place de la ceinture de sécurité.
Cheikh Hassana et ses compagnons encore en vie se rappellent encore de Smara d'avant la Marche verte, où la vie était rude et pénible, au point que le simple fait de trouver à boire ou à manger, et a fortiori, une place à l'école relevait d'une gageure. En ces temps-là, il était impossible de penser à l'électricité, au transport et à la voiture, ou encore téléphone, se souvient-il.
En évacuant Smara, l'Espagne avait laissé un espace dénudé et dépourvu de tout aspect urbain, à l'exception de quelques logements militaires, une caserne et l'édifice de la Zaouiya de Cheikh Maa Al-Ainine qui fut à plusieurs reprises la cible de bombardements des forces coloniales, affirme Cheikh Hassana ajoutant que, il n'est donc pas tout à fait juste de parler de cité dans le cas de Smara avant la Marche Verte. Cheikh Hassana, qui a reçu l'an dernier plusieurs membres de sa famille ayant fui, parmi des milliers de compatriotes, l'enfer des camps de Tindouf, cite les acquis réalisés pour la population de la ville après la Marche Verte, notamment la multiplication des écoles et des services de santé, l'abondance de l'eau potable, l'électricité, les transports, les moyens de communication et les produits alimentaires.
Ayant vécu les deux périodes, Cheikh Hassana affirme que Smara est devenue une cité florissante à tous points de vue et a acquis un statut digne en tant que ville saharienne marocaine au niveau de la carte nationale, aussi bien en termes d'urbanisation que des services administratifs.
Sur les berges de Oued Sakia El Hamra, (12 km au nord de Smara), où il prépare son thé, Cheikh Hassana se désole du sort réservé aux séquestrés dans les camps de Tindouf (sud-ouest de l'Algérie), précisant que "l'ignorance de l'histoire du Sahara, la conjoncture internationale de l'époque, l'incapacité de cerner la réalité et les dimensions de la Marche Verte, ont fait que de nombreuses personnes parmi la population locale sont tombées dans le piège de la propagande calomnieuse menée par les ennemis de l'unité nationale".
De même, les jeunes ayant vu le jour à Smara durant la 2e moitié de la décennie soixante-dix du siècle dernier, et qui sont actuellement des fonctionnaires et des responsables de la gestion des affaires de leur ville, à la faveur de l'éducation dont ils ont bénéficié dans leur ville natale, évoquent avec amertume le sort des séquestrés à Tindouf et le fossé qui les sépare encore.
L'un d'eux, S. Ould.S.A avance, à cet égard, qu'une bonne partie de la jeunesse à Tindouf ne supporte plus le fait que le Polisario détermine leur destin comme cela a été le cas de leurs parents. Cette jeunesse, dit-il, désire se soustraire au châtiment dont elle est victime dans les camps de Tindouf, particulièrement quand elle s'informe du mode de vie de ses frères et cousins dans la ville de Smara ou d'autres villes du Sahara.
Pour sa part, B.A., natif de Smara où il suit actuellement ses études, estime que le niveau éducatif que ses cousins reçoivent des éléments du Polisario dans les camps de Tindouf, est honteux, indiquant que le personnel de l'enseignement à Smara se trouve dans l'obligation de réinculquer les notions de base aux élèves ayant regagné avec leurs parents la mère-patrie.
Nombre de ces derniers, ont exprimé dans des déclarations à la MAP, à l'occasion du 33e anniversaire de la Marche Verte leur indignation concernant la situation tragique dans les camps de Tindouf, où le processus éducatif se limite à la propagande.
Pour A.A., un intellectuel de la ville, la Marche verte a eu l'effet d'un miracle en ce qu'elle a marqué la sortie d'un tunnel ténébreux et une rupture avec les illusions que les séparatistes asseyaient vainement de répandre.
Par MAP